L'homme au béret noir
Comme tous les jours, je suis assis devant la porte
Qu’il vente ou bien qu’il pleuve ou fasse du soleil
Attendant cet instant qu’un beau diable m’emporte
Me surprenant d'un tour, ou d'un profond sommeil...
J’y passe tant et tant de ces longues journées
Sur cette triste chaise en proie à mon tourment
Sans même relever que passent les années
Et que, pour le quartier, je suis un monument
Mais ce n'est le sujet, c’est ce très vieux bonhomme
Mon cas est très banal, ce n’est l’essentiel
Il est aussi précis que l'est un métronome
Qu’on le prend souvent comme un référentiel
Il surgit, chaque jour, toujours à la même heure,
Quelque soit le climat que la saison nous fait,
Chausse son béret noir et sort de sa demeure
Et tout tranquillement, vient prendre le café
Commente les potins, surtout les derniers morts
C'est comme un vieux coiffeur, parlant pendant qu'il coiffe
Évoque le bon temps, les vieux copains d'alors
Sa femme et son malheur, s'étale en boit-sans-soif
Cela fait maintenant……Oh, une éternité !
Que je l’entends toujours reprendre son histoire
Comment il l’a connue... Et quand il l’a mariée
Les enfants qu’ils n’ont eus...Et puis, le triste soir
Il parle, il récite, il dévoile sans bornes
C'est comme s’il voulait bien graver la mémoire
Et toujours un bonjour... Mais jamais un bonsoir !
Il se raconte, au fond, jusqu’à ce qu’il s’endorme
Drôle d'individu dormant sur mon trottoir...
À quelques petits pas de sa grande maison
Il n’est pas du tout fou, n’allez surtout pas croire
S’il dort tranquille, ici... C’est qu'il fuit sa prison
Cet homme au béret noir, dont j'oublie le nom,
S'il "vend" sa solitude, en distrayant la mienne,
C'est que l'Enfer ne vienne...Envoyer ce démon
Qui fit son désespoir, en lui prenant Fabienne...
LILASYS HAMILCAR
Comme tous les jours, je suis assis devant la porte
Qu’il vente ou bien qu’il pleuve ou fasse du soleil
Attendant cet instant qu’un beau diable m’emporte
Me surprenant d'un tour, ou d'un profond sommeil...
J’y passe tant et tant de ces longues journées
Sur cette triste chaise en proie à mon tourment
Sans même relever que passent les années
Et que, pour le quartier, je suis un monument
Mais ce n'est le sujet, c’est ce très vieux bonhomme
Mon cas est très banal, ce n’est l’essentiel
Il est aussi précis que l'est un métronome
Qu’on le prend souvent comme un référentiel
Il surgit, chaque jour, toujours à la même heure,
Quelque soit le climat que la saison nous fait,
Chausse son béret noir et sort de sa demeure
Et tout tranquillement, vient prendre le café
Commente les potins, surtout les derniers morts
C'est comme un vieux coiffeur, parlant pendant qu'il coiffe
Évoque le bon temps, les vieux copains d'alors
Sa femme et son malheur, s'étale en boit-sans-soif
Cela fait maintenant……Oh, une éternité !
Que je l’entends toujours reprendre son histoire
Comment il l’a connue... Et quand il l’a mariée
Les enfants qu’ils n’ont eus...Et puis, le triste soir
Il parle, il récite, il dévoile sans bornes
C'est comme s’il voulait bien graver la mémoire
Et toujours un bonjour... Mais jamais un bonsoir !
Il se raconte, au fond, jusqu’à ce qu’il s’endorme
Drôle d'individu dormant sur mon trottoir...
À quelques petits pas de sa grande maison
Il n’est pas du tout fou, n’allez surtout pas croire
S’il dort tranquille, ici... C’est qu'il fuit sa prison
Cet homme au béret noir, dont j'oublie le nom,
S'il "vend" sa solitude, en distrayant la mienne,
C'est que l'Enfer ne vienne...Envoyer ce démon
Qui fit son désespoir, en lui prenant Fabienne...
LILASYS HAMILCAR
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